Impulser le développement de la filière Lin textile

Si le lin a connu son âge d’or du XVIe au XIXe siècle en Bretagne, des entreprises finistériennes engagent la relance de la filière lin textile. Culture peu gourmande en intrants, demande de production importante : cette filière combine des enjeux économiques et écologiques majeurs pour notre territoire.

Valorisation locale

Les premiers essais de culture étant encourageants, deux usines de teillage (opération de séparation de la fibre textile de la paille) devraient voir le jour en 2024.

C’est pourquoi ces entreprises sont à la recherche de producteurs de lin, en passant de quelques centaines d’hectares aujourd’hui cultivés à plusieurs milliers d’hectares dans le Finistère.

En parallèle, un fabricant de filets fruits et légumes en fibre naturelle a démarré en 2022 à Landivisiau, et une filature de lin en Pays de Morlaix prévoit le lancement de sa production également en 2024.

Ces jeunes entreprises se sont d’ores-et-déjà entourées de nombreux professionnels et spécialistes du secteur afin de sécuriser leur développement.

Avec un climat favorable, des outils de transformation locaux et des débouchés très diversifiés, la filière de lin textile a vocation à s’implanter durablement en Bretagne.

Pourquoi cultiver du lin ?

  • Il favorise une diversification de l’assolement et un allongement des rotations. Les liniculteurs respectent une rotation de 6 à 7 ans entre deux semis de lin, ce qui empêche certains parasites de s’installer et limite l’épuisement des sols.
  • C’est une plante à cycle très court de 4 mois environ, qui facilite son intégration dans la rotation, même si cela rend cette culture délicate à rattraper en cas d’incident. Après l’arrachage, les andains restent au champ pour subir le rouissage permettant à la séparation entre les fibres et les anas, avant d’être enroulés et transportés en usine de teillage.
  • Le lin a de faibles exigences en intrants et présente ainsi un intérêt pour la préservation de la ressource en eau.
  • Le climat océanique breton est idéalement adapté à la culture du lin, grâce à ses faibles amplitudes thermiques et ses précipitations régulières.
  • Une culture à forte valeur ajoutée au regard des productions classiques du secteur.

 

Perspectives en baie de Douarnenez

À l’initiative d’un agriculteur de Poullan-sur-Mer, un essai s’est effectué sur 10 ha pendant la campagne culturale 2023, avec des résultats encourageants.

La poursuite des essais permettra d’obtenir un référentiel technique adapté aux conditions pédoclimatiques locales.

 

 

>> Cet automne, l’EPAB proposera une présentation de la filière lin textile ainsi que les résultats de l’essai à Poullan avec « Bretagne lin ».